Archive pour la catégorie ‘Dégout et des couleurs’
De gras et d’os
Quand quelqu'un revient de vacances, il rapporte généralement à ses amis des petits quelque chose du coin : une carte postale, un écusson, des chocolats, une petite attention qui fait toujours plaisir. Nous, on nous rapporte une boite remplie d'immondices, un fatras de bestioles tellement répugnantes qu'on se demande encore comment elles ont pu passer la douane.Vers de bambou, criquets géants suintant d'huile et même une grenouille noircie, peut-être simple victime collatérale d'une friture non surveillée. Âmes sensibles s'abstenir. Malheureux pour nous car il va bien falloir les goûter malgré un certain dégoût autant visuel qu'olfactif. D'un autre côté, pour le coup que c'est un vrai produit typique de Thaïlande, l'un des pays où l'enthomophagie est la plus répandue.
Qu’est ce qui est vert et qui pue ?
Non ce n'est pas un scout mort au fond des bois mais un fruit d'Asie du sud, le durian. Un fruit dont l'odeur est si forte et nauséabonde qu'il est interdit dans certains lieux et transports en commun. Le durian (ou durion) provient de l'arbre du même nom, et son nom vient du malais duri qui veut dire épine, un choix que l'on comprend aisément dès qu'on en croise un. Le durian est le genre de fruit qu'on n'aimerait pas prendre sur la tête : massif, pouvant atteindre 30cm de long, 15cm de diamètre et 5kg, lourd et recouvert d'une épaisse carapace à épines comme un litchi ou un fruit du jaquier.
Vers quel état j’ère ?
Les insectes sont peut-être notre avenir alimentaire à tous, mais pour l'instant, ils font surtout notre présent à nous. Aux vers à soie, scorpions, fourmis et autres petites bébêtes plus sympathiques dans la nature en bouillie sous une semelle que dans nos assiettes, nous allons ajouter les vers de bambou. Ces insectes nous viennent de Thaïlande, pays dont une des spécialités, avec les petits garçon de 10 ans, est l'entomophagie, la consommation d'insectes. Un cadeau rapporté par Kephy dont je me serais bien passé, mais au moins c'est de l'authentique, sans packaging spécial occident, c'est du vrai, du gras, du salé, du rampant.
Retour vers la soie
Depuis le premier jour de Eat'n Waf, nous faisons souvent référence aux vers à soie, l'un des plus infectes produits qu'il nous ait été donné de goûter. Ils furent nos premiers insectes, et leur souvenir est encore trop présent. Ce lundi 24 août 2010 a marqué à jamais nos esprits et les séquelles psychologiques ne guériront jamais. Nos cauchemars en sont dorénavant peuplés et la simple évocation de ces petites bêtes suffit à nous soulever le cœur. On peut cependant leur reconnaître une chose, ils ont ouvert à nous tout un monde de bizarreries et d'horreurs culinaires et ont accru notre soif de découverte, accélérant grandement le rythme de nos dégustations. Six mois plus tard, Eat'n Waf ouvrait, pour votre plus grande joie. Alors qu'on s'était juré de ne plus jamais en remettre dans notre bouche ou même simplement en sentir, vous êtes nombreux à nous réclamer le test. Il nous en a fallu du temps pour nous motiver mais le voici enfin. Nos papilles en frémissent d'avance.
The smell of …
Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui l'article est consacré à quelque chose qui se sent mais ne se mange pas (encore que ...), mais après tout odeur et goût ne sont-ils pas intimement liés ? De plus "Vulva", car tel est son nom, est tellement étrange et improbable qu'il mérite bien sa chronique ici. Il fait partie de la longue lignée des cadeaux au mieux insolites, au pire horribles, que Kephy et moi-même nous échangeons lors des conventions socialement imposées : il m'offre Vulva à mon anniversaire, je lui offre un parfum odeur vers de terre à Noël, il réplique avec un distributeur de gel douche morve de nez, je lui pète les genoux dans un parking ...
Récolte de Pâques
Nous sommes de bons dénicheurs d'immondices culinaires mais de piètres chasseurs d’œufs de Pâques. Il nous a fallu une semaine pour retrouver tous ces coquins de chocolat aux formes, tailles et couleurs aussi variées qu'alléchantes. L'année prochaine on pensera à vérifier sous le café moulu et dans le réservoir de la chasse d'eau. Alors que nous examinions notre récolte promettant une chouette crise de foie, ou une intoxication aiguë au papier d'alu tant il est parfois difficile de le retirer, certains œufs ont attiré notre attention.
Ne pas boire l’eau de vaisselle
D'un recoin d'une pièce sombre et froide provient un petit bruit : "ploc ploc ... ploc", un robinet goutte. Une faible lumière jaunâtre laisse entrevoir un évier rouillé où trône une pile de vaisselle sale coiffée d'une poêle à frire. Les gouttes tombent et se mêlent à son contenu, une flaque de graisse brûlée et de mousse malsaine où vogue une éponge noircie. Ce liquide me donne la nausée ... Non ce n'est pas ma cuisine, qui elle est toujours impeccable (**sifflote**) mais un cauchemar poisseux que je fais depuis que j'ai testé les pastilles effervescentes goût bacon. Extérioriser cette horrible expérience m'aidera peut être à oublier ... si c'est encore possible ...
Jour 4 – Café beurre
Aaah les joies du bureau !! Sa hiérarchie et ses techniques à la pointe, comme le management à l'essence, son organigramme (une sorte de dauphin), ses employés enterrés ça et là, ses clowns amateurs d'anchois, sa mare, ... et surtout sa machine à café remplie de boissons vitales. Malheureusement ma boite est vraiment mal managée, la preuve, il n'y a pas de distributeur de pistache et même pire : on n'y trouve pas de café beurre. A défaut, on peut réaliser soi-même cette recette fort complexe avec quelques ingrédients comme heu... du café et du beurre.
Braiiiinnnnnnnn
J'ai toujours su que ce jour finirait par arriver, les zombies ont débarqué. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir été prévenus : actualités, films, jeux et livres ne parlent que de ça depuis quelques années. Mais non, tout le monde s'en fichait et nous traitait de fous. Et bien qui est-ce qui rigole maintenant ? Certainement pas vous, les trois zombies qui tambourinez à ma porte, pas facile de rire sans mâchoire hein ? Je les vois ces trois abominations en décomposition à travers mon fidèle judas sur lequel je peux toujours compter, grognant, ne respirant pas l'intelligence ni même respirant tout court, grattant de leurs doigts décharnés et putrescents. Pandémie mondiale et apocalypse zombie, c'est la fin de la civilisation ! Ils ont senti de la chair fraîche, ils me veulent, et en plus ils sont en train de saloper mon beau paillasson avec leurs fluides innommables.
Une bonne bouchée de boue
On ne le dira jamais assez, il faut laisser sa chance au produit même quand il ressemble à un mélange de terre glaise et d’excréments. Un proverbe qui colle particulièrement bien au huitlacoche, un mets mexicain que l'on a découvert dans un top des pires choses que l'on peut trouver en conserve, au milieu d'autres joyeusetés peu engageantes comme le poulet entier (vous aussi ça vous fait penser à Martha Stewart ?). Devant une telle bouillie noirâtre on ne peut que s'exclamer ¡Híjole! On devine aisément qu'elle contient du maïs, mais pour le reste... Manger du maïs malade ça vous dit ? Et bien le huitlacoche c'est exactement ça. On vous en dit plus pas plus tard que ahorita.